Mon nom de famille, c'est Faure-Smith
Et je me nomme Aurore Nina
Même si parfois, vous entendrez un ou deux malins s'amuser à m’appeler Aur, Nine, Faon, Princesse ou bien encore Rorore, mais dans ce cas, je le tue le petit malin !

Si vous voulez tout savoir, j'ai 20ans ( 5 Juillet 1992 )
D'un point de vue physique, je fais 1m74 et 56 kg
Je suis passionné(e) par la natation, les chaussures, la mode, les livres fantastiques, les voyages, les films, les séries américaines, la musique et les musiciens, les chevaux et la médecine. Mais d'un autre côté, je dois avouer que j'ai une peur bleue des araignées, des accidents de voiture, de tomber enceinte, de ne pas réussir ma vie, de perdre quelqu'un, de sécher les cours.
Je suis célibataire
J'ai également un grand frère et une petite soeur. Quant à mes parents, ils ont toujours été là pour moi et m'ont toujours soutenue quelque soit mes choix. Nous nous entendons bien et somme une famille relativement soudée.
Pour finir, je peux vous dire que j'étudie dans le domaine de la médecine option que j'ai choisie.

J'ai connu McGill ... grâce à ma cousine qui y a fait ses études. Je cherchais une université renommée pour poursuivre mes études, et elle m'a dit que McGill et le Canada étaient superbe.Et j'ai décidé de m'y inscrire parce qu' ... elle me plaisait beaucoup.

Et finalement, j'aimerais faire partie des Sirens. Etre seule n'est pas vraiment la joie, et comment goûter aux plaisirs universitaires sans entrer dans une fraternité ? Et puis, les Sirens sont la crème de la crème. Qui ne rêve pas de faire du shopping et de parler durant des heures avec ses amies. Bref, tout me plait et m'attire dans cette fraternité.

J'observais avec excitation l'immeuble devant moi. Je pris une grande bouffée d'air, ça sentait l'herbe fraîche et la nouveauté. Je m'empressais de monter dans mon nouvel appartement où tout les cartons avaient été déposés par les déménageurs. Je ne les défis pas, m'allongeant sur le canapé et fixant le plafond. J'en avais parcouru du chemin depuis que j'étais née.

« Je peux la porter ? Dit maman, je peux ! » Les yeux du petit garçon de deux ans pétillaient de bonheur. Sa mère le fit asseoir sur le lit de l'hôpital de Paris près d'elle et lui tendit le nouveau-né. Lucas était particulièrement heureux d'avoir une petite soeur, il comptait jouer avec elle tout le temps, s'occuper d'elle, la chouchouter, la protéger. « Elle s'appelle comment ? » « Aurore, mon chéri, elle s'appelle Aurore. » « C'est pas comme la princesse qui dort toute la journée ? » Pour toute réponse, la jeune femme rit, ce qui fit rire le petit garçon et sourire le bébé. Curieusement, il manquait un élément à cette scène, le père. Il arriva quand il fut tant pour sa femme de sortir de l'hôpital. Il travaillait beaucoup et ce n'était pas un métier facile, il était policier. Il souriait bêtement, sa fille dans ses bras tandis que la petite famille sortait de l'hôpital.

« Aurooooooooooooooooooore ! » Lucas hurlait dans toute la maison en me courant après alors que je riais à gorge déployée. Je m'étais introduite dans sa chambre en douce pour lui dérober son trésor, il fallait croire que ça ne lui avait pas plus. Cinq ans après ma naissance, tout allait bien dans la famille. Bien sûr, il nous arrivait de nous disputer mon frère et moi, mais ça finissait toujours en rigolade. Je dévalais les escaliers de notre modeste maison à Paris quand je rentrais soudain dans les jambes de quelqu'un, mon frère rentrait dedans également, et tout comme moi se retrouva les fesses par terre. Un grand sourire étirait les lèvres de la jeune femme face à nous. « Alors les crapauds, on fait des bêtises ?! » « Tata Kate !! » La soeur de ma mère venait régulièrement nous voir, elle était d'ailleurs la seule membre de la famille Faure, la famille de ma mère, que l'on connaissait. Maman travaillait encore ce jour là, Tata avait renvoyé la nourrice chez elle. On s'était assis à côté d'elle sur le canapé, et je ne pus contenir ma curiosité plus longtemps. Je n'avais jamais osé posé la question à quiconque, mais je me lançais enfin. « Tata, dit, pourquoi on voit que toi, pourquoi on voit jamais la maman et le papa de maman ? » Ma tante déglutit, sans doute mal à l'aise. Je l'avais prise au dépourvue, elle ne s'y attendait absolument pas. Mon frère qui avait bien vu que notre tante ne savait pas quoi répondre me jeta un regard noir en articulant en silence « Idiote. » Je baissais les yeux bordés de larme. Je voulais juste savoir pourquoi je n'avais pas de papy et de Mamie. Les parents de papa étaient morts, et il ne parlait plus à ses frères. La seule famille que nous avions, c'était Tante Kate, la soeur cadette de trois ans de maman. La jeune femme nous fit grimper tout les deux sur ses genoux avant de s'éclaircir légèrement la gorge. « Hum... eh bien, en fait, votre maman elle aime votre papa, très fort. Et … votre grand-père ne voulait pas qu'ils se marient, donc il a menacé votre maman de la déshériter. Mais elle a quand même épousé votre papa, du coup mes parents et elle sont un peu fâchés, vous voyez ? » Notre grand-père voyait d'un très mauvais oeil que ma mère, avocate de renom, se marie avec un vulgaire policier. Ils ne venaient pas de la même classe sociale et notre grand-père avait un mauvais pressentiment avec cet homme. Les deux gamins hochèrent la tête de concert. « Et pourquoi tout nos tatas et tontons ne viennent pas non plus ? » Cette fois, ce fût moi qui lançais un regard électrifiant à mon frère. J'avais beau être plus jeune que lui, j'avais compris plus vite que lui. Tout le monde me le disait, j'étais très intelligente pour mon âge, pleine d'esprit, de perspicacité, vive et observatrice. Ma tante confirma à vive voix ce que je pensais. Les frères et soeurs de maman soutenaient leur père de peur de se faire déshériter aussi. Je ne comprenais pas pourquoi grand-père n'appréciait pas papa. Je ne comprenais pas, jusqu'à ce jour où tout pris sens.

Tante Kate était repartie et nous avait fait juré de ne pas dire à maman qu'elle nous avait parlé de grand-père. Quelques temps après son départ, je surpris une dispute entre mes parents. Mon frère dormait, il ne semblait pas entendre, mais moi, ça m'avait réveillée. J'étais descendue silencieusement, en fait, même si j'avais fait du bruit, il ne l'aurait pas entendu tellement ils hurlaient. Papa ne tenait pas bien debout, sa main était posé sur la table et le soutenait. Sans ça, il se serait sûrement effondré sur le sol. Soudain, ma mère se retrouva sur le sol. Je ne compris pas pourquoi puis je vis la main de mon père suspendu dans les airs. Il eu l'air de décuver d'un coup, réalisant qu'il venait de frapper sa femme. Il se pencha vers sa femme par terre, des larmes inondaient son visage. Il la releva avec douceur avant d'enfouir son visage dans le cou de maman. « Je suis désolé... désolé, désolé, désolé, je suis un monstre... je ne te mérite pas, je ne t'en voudrais pas si tu pars tu sais... tu aurais raison, je suis un monstre... » Il balbutiait des choses incompréhensibles, mais ma mère semblait les comprendre. Elle caressait doucement ses cheveux d'un geste rassurant. Je remontais en vitesse dans ma chambre, n'hésitant plus à faire du bruit. Je me précipitais sous mes draps, saisissant mes nounours protecteurs et les serrant contre moi. J'entendis la porte de ma chambre grincer, et la lumière filtrer par l'ouverture. La silhouette de maman se découpait, noire. Elle referma la porte et vint s'asseoir à côté de moi. Elle ne chercha pas à retirer les couvertures sur ma tête. Elle se contenta de me parler d'une voix rassurante. Elle m'expliqua que papa était saoul, qu'il avait des problèmes au travail, qu'il allait devoir travailler avec des gens qu'il n'aimait pas et qui le lui rendait bien et qu'en plus de tout cela, son salaire allait diminuer. Je compris alors pourquoi j'avais entendu mon père parler de ses beaux-parents. Il voulait que sa belle famille nous aide en nous donnant de l'argent. Cependant, j'étais persuadée que toutes ces choses n'étaient pas de bonnes raisons pour frapper maman, mais je ne dis rien. Une fois qu'elle eut quitté ma chambre, je me relevais et courut voir mon frère. Je me blottis sur son lit, contre lui et lui demandais d'une voix enfantine si s'était un mauvais signe que papa frappe maman. Il ne me répondit pas, se contentant de me serrer contre lui.

Seulement, après ça, la situation continua de se dégrader. Presque tout les soirs en rentrant du travail papa frappait maman. Et il était totalement sobre. Mon frère s'arrangeait toujours pour que je soit près de lui, hors de vue de mon père dans ces moments là. Il me protégeait, faisait tout pour qu'il ne m'arrive rien. J'aimais mon frère et ma mère plus que tout, et l'estime que j'avais pour mon père chutait de jours en jours. Maman lui trouvait toujours des excuses : il n'allait pas bien, il était stressé, il avait beaucoup de travail ... Aucune de ces explications ne tenait la route, mais elle les défendaient corps et âme. Deux ans s'était écoulés depuis la première fois où mon père avait levé la main sur sa femme. Deux ans que je tremblais tout les soirs dans les bras de mon frère, deux ans que j'avais envie de secouer ma mère pour qu'elle le quitte et nous emmène avec elle. Elle n'arrivait malheureusement pas à se résigner. Préférait-elle se faire frapper plutôt que de recommencer sa vie ?! Et puis, elle avait ce genre de cas au tribunal, une femme portant plainte pour coups et blessures contre son mari. Elle savait ce qui se passait pour ces femmes, mais elle, elle était forte. Elle pouvait partir, elle en avait les moyens et la volonté, elle avait tout ce qu'il fallait.

Je finis par craquer. Mon père rentra, comme tout les soirs. Lucas m'avait emmené dans sa chambre. On entendait maman hurler en bas, je ne supportais pas d'entendre ses cris. Mes yeux se baignèrent de larmes. Mon frère partit aux toilettes, il ne m'en fallut pas plus, je sortit de la chambre en courant, dévalais les escaliers et me précipitais dans la cuisine. Je restais un instant sur le seuil, observant la main de ma mère portée à sa joue, les larmes qui ruisselaient sur son visage. Mon père s'apprêtait à la frapper de nouveau. Je courus et me plaçais entre ma mère et le tyran en criant. « Noooooon ! » Je reçus le coup de mon père en plein visage. Il me projeta violemment contre le mur, mon esprit errait entre le conscient et l'inconscient, des formes noires dansaient devant mes yeux. Alors que le tyran s'approchait de moi pour, je supposais, me redonner un coup, je discernais une silhouette familière se placer devant moi. Ils se jaugèrent du regard. Mon père envoya Lucas valser d'un coup de pied dans le ventre. Il allait continuer de le frapper, mais heureusement pour nous, son portable sonna. Un appel de la patrouille, il fallait qu'il parte. Il frappa une dernière fois ma mère en guise de menace et sortit. J'étais encore à moitié assommée, mais je me traînais jusqu'à maman. Elle se releva en essuyant d'un revers de main le sang qui coulait sur sa joue. « Lucas, va chercher les valises en haut, donnes en une à ta soeur et mettez toutes vos affaires dedans. J'appelle Tata. » Il avait fallu que ses deux enfants se fassent battre pour qu'elle réagisse. Mon frère et moi lui avons obéi, nous étions monté, avions fait nos valises entassant le plus de choses possibles dans les sacs. Nous avions une heure devant nous avant que Tata Kate ne vienne nous chercher. Nous étions prêt à partir, sans laisser de trace, sans retour. Sans lui. J'étais postée devant la porte, attendant impatiemment que m tante arrive, je voulais partir, loin de lui. La porte s'ouvrit, mais pas sur ma tante. C'était le tyran qui se trouvait debout devant moi. Je voulus courir, loin de lui, loin de sa violence soudaine, mais il m'attrapa par le poignet, me tirant derrière lui. Il arriva à la cuisine et prit un couteau. Maman et Lucas débarquèrent dans la cuisine en souriant, mais dès qu'ils me virent avec lui, leurs sourirent retombèrent instantanément. Il me tourna vers ma famille, me tordant le poignet dans un crac sonore. Je me retins d'hurler, je souffrais, cet imbécile m'avait sans doute broyé l'os. « Qu'est-ce que c'est tout ça ? » « On part. Lâche Aurore, tout de suite. » Ma mère gardait son calme, mais pas moi, je paniquais. Il avait un couteau dans la main droite, je ne savais pas de quoi il pouvait être capable. J'avais mordu mes lèvres jusqu'au sang pour m'empêcher de crier, je ne voulais pas lui faire ce plaisir. Il poussa un grognement rauque et dans un murmure presque inaudible, il nous menaça. « Vous n'irez nul part sans moi. » Il étendit mon bras, et d'un coup sec, il trancha ma peau, ma chair, laissant le sang s'écouler à grand jet sur le sol et sur moi. J'hurlais. La terreur m'avait prise toute entière, j'allais mourir. « Si vous partez, je lui fait pareil à l'autre poignet. » Il allait me torturer... Je murmurais à ma mère de partir, je voulais la savoir heureuse, je me fichais d'y laisser la vie. Mon courage s'envola bien vite, au même rythme que mon sang quittait mes veines. Je sentis mes jambes se dérober, mais le sol ne vint pas à ma rencontre. Le tyran me tenait toujours par le bras. Je sombrais dans les tréfonds de l'inconscience.

Je me réveillais à l'hôpital, entourée de ma mère, de Lucas, de Tata Kate et d'un autre homme que je ne connaissais pas. On m'expliqua que peut après que je me sois évanouie, Tata était arrivée avec son grand frère, mon oncle, et qu'il avait frappé le tyran derrière la tête pour qu'il me lâche et que l'on puisse partir. Ma mère me fit savoir d'une voix douce que le tyran ne viendrait plus jamais nous embêter car la police l'avait retrouvé mort dans la nuit, dans la cuisine où il s'était ouvert les veines, tout comme il me l'avait fait. Je vomis. S'en était trop à supporter pour mon jeune âge. Le lendemain, on quittait Paris pour rejoindre la maison de mes grands-parents. Tout se passa très vite, et finalement, au bout de quelques mois, nous avions une nouvelle maison dans le même quartier que celle de Tante Kate, et maman avait conservé son emploi. Quand à nous, on avait changé d'école, mais on s'était bien intégrés.

Un an plus tard, maman nous présenta à un homme. Ils s'étaient rencontrés au tribunal, l'homme étant l'avocat de l'attaque et maman celle de la défense. S'était quelque peu comique, mais ils avaient flashés l'un sur l'autre. Tout alla très vite entre eux, ils étaient très amoureux, et Mr Smith, Leo, demanda maman en mariage. Peu après, nous formions une grande famille. Leo nous avait adoptés Lucas et moi, tandis que maman avait adopté Declan, le fils de Leo. Declan avait mon âge, et était autant, si ce n'est pas plus, protecteur envers moi que l'était Lucas. Nous allions tout les trois dans le même collège, nous étions très proche. On nous prenait souvent pour un couple avec Declan, pourtant, ce n'était que mon demi-frère.

C'est à partir de mon entrée au lycée que tout à commencé à changer dans ma vie. Un page se tournait, un nouveau départ. Je décidais pour l'occasion de me faire tatouer le tour du poignet pour masquer la cicatrice que le tyran m'avait faite. Maman n'avait pas pris la peine de mettre Leo et Declan au courant, le passé ne devait pas être ressassé. Nous entrions en seconde, Lucas, en terminale. Rien ne pouvait venir gâcher notre petit moment de bonheur. Ou presque. Pendant cette année, je tombais amoureuse. J'étais déjà très extravertie, et je n'hésitais pas une seule seconde à aller parler à la personne concernée. Il s'appelait Jonathan. Nous sommes sortis ensemble pendant quelques mois, mais il finit par rompre pour sortir peu de temps après avec une autre fille. C'est à ce moment que je découvrais que j'avais le chic pour sortir avec les mauvais garçons. Entre ceux qui me trompaient, ceux qui se droguaient, ceux qui ne m'aimaient pas réellement. Je crois qu'au bout des mes trois ans de lycée, j'avais fini par apprécier les relations de quelques semaines et les coups d'un soir. Je ne tombais plus aussi facilement amoureuse. Au début, quand Jonathan a rompu et m'a brisé le coeur, Declan et Lucas n'ont pas pus se retenir d'aller lui rendre une petite visite. Et inutile de vous dire qu'ils ont fait ça pendant mes trois ans de lycée, jusqu'à tant qu'ils se rendent compte qu'ils ne pourraient pas frapper tout les mecs avec lesquels je couchais. Ils avaient compris que je ne voulais plus être amoureuse, et ils me soutenaient. J'en avais bien besoin. J'obtiens mon bac facilement, je savais ce que je voulais faire après. Seulement, je commençais à faire des cauchemars où je revivais encore et encore le moment où le tyran me tranchait les poignets. Le jour, j'avais régulièrement des crises d'angoisses et je me terrais dans un coin. Ma mère m'emmena voir un psychiatre. Il me conseilla de m'évader quelques temps avec quelqu'un qui ne faisait pas parti de mon entourage à ce moment. C'est comme ça que Declan et moi avons mis les voiles pour un tour du monde d'un an.

Nous sommes revenus en Juillet, exactement neuf mois après notre départ. Il fallait encore organiser notre entrée à l'université, et j'avoue que nous avions pensé à tout pendant notre voyage, sauf à ça. C'est alors qu'une de mes cousines me parla de McGill, une université réputée au Canada où elle même à fait ses études. Ni une ni deux, Declan et moi nous sommes inscrits là bas et nos parents nous ont trouvé un appart que l'on loue.

Je sentis une masse tomber sur moi en rigolant. « Bouge tes fesses Nine, tu prends toute la place ! » « Dis que je suis grosse pendant que t'y es ! » Je ne pouvais m'arrêter de rigoler, j'étais tellement heureuse d'être là avec mon demi-frère.