Assis sur le lit, à côté d'elle, j'observais Lilianne en rougissant. Ce qui venait de se passer n'aurait jamais dû se passer. Elle m'avait provoqué, j'avais accepté et je venais de nouveau de me taper la plus grosse honte de ma vie. Le regard effrayé, les mains un peu tremblantes, je ramenais mes genoux contre moi, tel un gamin qui venait de commettre une bêtise. J'étais tellement stressé que je n'avais même pas pris de plaisir, j'avais tout balancé, le plus vite possible, ne sachant même pas que la possibilité de faire plus long était existante. Mon cœur battait tellement vite que je n'avais pas considéré mes gestes, je n'avais pas pris le temps de l'embrasser et tout ce genre de choses qu'on fait avant l'acte. Je voulais juste que cet instant, censé être la jouissance absolu, passe le plus rapidement possible. Tout cela parce que le stress m'avait envahi et que je ne pouvais plus contrôler mes pulsions. Et puis, Lilianne était une bonne amie, mais je ne l'aimais pas d'amour.... Cela m'avait posé un problème de moral et ce problème se posait toujours d'ailleurs... J'avais tremblé tout du long de ses quelques minutes d'acte charnel, j'avais même eu énormément de mal à enfiler un préservatif... Décidément, je n'avais rien d'un homme viril et charmeur. Tout le monde le savait, je draguais comme un chien qui miaule et je ne savais pas être sensuel.
La voix de mon amie me sortit de mes pensées. Je la regardais, à demi-nue à mes côtés.
« Oui... »soupirai-je simplement, encore plus rouge qu'auparavant, ne pouvant soutenir ses yeux moqueurs posés sur moi. Je lançai un nouveau soupir, cherchant mes mots.
« Je suis désolé. » ajoutai-je ensuite. Je me devais de m'excuser de ne pas avoir su lui donner ce qu'elle avait espéré en m'invitant à passer la nuit chez elle, n'est-ce pas ? Elle avait certainement imaginé une situation bien différente.
« C'est la première fois... J'avais peur. Je sais pas faire l'amour, Lili... » ajoutai-je ensuite, dans un aveu. Elle allait certainement encore plus se moquer de moi, mais je n'avais pas le choix. Après tout, j'aurais dû refuser au lieu de me jeter sur elle comme cela... Je lui souris doucement et une idée me vînt soudainement. Tout n'était pas perdu... Après tout, la soirée ne venait que de commencer, non ?
« Dis, Lili.... »fis-je doucement, en relevant les yeux sur elle, avec ce petit sourire timide qui en faisait craquer plus d'un. « On a toute la nuit devant nous....Tu me montrerais ? Je te promets de faire mieux...» Mon ton était très intimidé et mon teint vraiment rouge. Je voulais me rattraper et surtout m'instruire, afin de ne pas me taper la honte le jour où cela se produirait avec la femme que j'aimerai.

Je ne pus m'empêcher d'arquer un sourcil lorsque la demoiselle assise à mes côtés se mit à rire. Et voilà, elle se moquait de moi. Certainement n'avait-elle jamais entendu un garçon lui dire cela ou même n'avait-elle vu quelqu'un de si stressé et rapide, par conséquent, au lit. Bref, je devais vraiment être le dernier des imbéciles à ses yeux. Je baissai le regard, attristé. Après cela, j'avais vraiment intérêt à partir vite, tant pis si elle refusait ma demande. Je ne devais vraiment pas être à son goût, d'ailleurs j'avais été étonné qu'elle ait eu envie de coucher avec moi. C'était une amie... Peut-être était-ce ce qui me bloquait le plus ? Mais en même temps je doutais fortement de mes capacités à faire mieux avec une inconnue ou même avec la femme que j'aimais... Une femme qui m'avait repoussé. C'était ce fait qui m'avait certainement poussé dans les bras de Lilianne. J'avais compris qu'il fallait que je laisse de côté cet amour impossible et que je rencontre d'autres personnes.
« C'est si pathétique ? » demandai-je à demi-mot. Pour faire l'amour à une femme, il faut la désirer, et non seulement être tenté.
Mais voilà, je ne l'avais pas désirée suffisamment et le résultat était bien piètre. Je ne pouvais m'en cacher. Alors que ma partenaire terminait de rire, je me résolus à me rhabiller afin de quitter les lieux. Mais à cet instant précis, Lilianne s'assit califourchon au-dessus de moi. Etonné, je la laissai me pousser contre le lit, me retrouvant ainsi couché, la tête dans les coussins. Je lui envoyai alors un sourire timide, mais mon cœur battait véritablement fort comme si cet organe désirait sortir de ma poitrine. S'enfuir. Mais ma raison, elle, semblait totalement fasciné par la demoiselle qui s'empara de mes lèvres, me susurrant des mots se voulant rassurant. Je frissonnais sous ses doigts de fée zigzagant le long de mon torse. Je tâchais de suivre ses conseils et de me calmer. Je fermai donc les yeux, sentant ses lèvres venir se déposer érotiquement au coin de mon cou... Jamais encore on ne m'avait embrassé comme cela. Jamais. Je la laissai faire avec joie alors qu'elle caressait ma partie intime. Elle faisait ça drôlement bien car je ressentis des chatouillis au niveau du ventre, signe d'un désir montant alors que le plaisir m'envahissait peu à peu. Cela me faisait énormément de bien. Je serrai les lèvres, avant de tenter de la mimer. C'était presque intuitif de répondre à ses gestes de cette manière. Je m'emparai avidement de ses lèvres avec douceur et violence à la fois. C'était la première fois que j'embrassai ainsi. J'avais toujours été le grand-frère, celui qu'on embrassait sur la joue ou sur le front... Mais là, dans ce lit avec Lilianne, je me laissais aller bien plus loin. Je laissai mes mains descendre le long de son dos, comme à la recherche de quelque chose de précis. Je la frôlai du bout des doigts, commençant à m'amuser dans cet exercice. Je frémissais sans doute bien plus qu'elle. Je déposai un doux baiser contre la peau de sa joue, puis de son menton, puis celle de son cou. Tout doucement, lentement afin de profiter de chacun de mes gestes et qu'elle puisse sentir chacun de mes baisers. Mon cœur battait de moins en moins vite car je me calmai, mais, en même temps, je commençais à comprendre peu à peu la nécessité du désir qui s'amplifiait en mon sein.
Mes mains descendirent lentement afin de caresser ses fesses bien rondes. C'était agréable. Puis je ne pus m'empêcher de l'embrasser de nouveau contre les lèvres. Elles avaient bon goût et Lilianne sentait si bon !