Mon nom de famille, c'est Lévesque.
Et je me nomme Hamlet Raphaël.
Même si parfois, vous entendrez un ou deux malins s'amuser à m’appeler Raphy, Rafiki.

Si vous voulez tout savoir, j'ai (bientôt) vingt et un ans. (je suis né le 14 juillet 1991.)
D'un point de vue physique, je fais un mètre quatre vingt trois, le détail compte et soixante quinze kilogrammes.
Je suis passionné(e) par la musique. J'écoute de tout, des artistes connus ou ceux qui doivent à tout prix percer dans ce domaine. Il m'arrive de sacrifier quelques titres sur mon ipod pour de nouveaux. La photographie. Pour moi, il y a autant de plaisir d'être d'un côté ou de l'autre de l'objectif. Ce n'est pas une question d'avoir un égo énorme, je m'assume comme je suis. En tant que 'photographe', j'admets ne pas connaître tous les termes techniques, mais en bidouillant un peu je m'en sors. Le surf. Je vous vois venir avec un « mais pourquoi nous parle-t-elle de surf au Canada ? » J'ai passé bon nombre de mes vacances d'été sur la côte ouest des États Unis. Ceci explique cela. Mais d'un autre côté, je dois avouer que j'ai une peur bleue du vide. Je suis du genre à fondre en larme en haut d'une piste. Pour information, j'ai traversé Brooklyn Bridge pour la première fois il y a quelques années seulement, sur le dos d'un ami. J'ai également 'peur' du sang, je tourne de l'œil dès qu'une goute se forme sur ma peau ou celle de quelqu'un autour de moi, et sentir ce goût ferreux dans ma bouche me rend malade.
Je suis officiellement en couple avec Willow et de façon plus officieuse avec Milka.
J'ai également un adorable petit frère seulement. Quant à mes parents, je les adore. Si beaucoup de personnes de mon âge aiment quitter le nid familial, donner des nouvelles uniquement lors des grandes occasions, je suis plutôt du genre à les bombarder de sms. Avec tout juste vingt ans d'écarts avec eux, je ne vous cache pas que nous sommes plus que proches. Je pourrai en vouloir à ma mère de m'avoir refiler sa maladie - sujet sur lequel je ne tiens pas à m'étaler -, mais il semble que cela ait l'effet inverse. Je connais les limites et ne la considère pas comme une 'soeur', mais ouais il parait que cela étonne bon nombre de personnes de notre entourage. Sinon, madame est dessinatrice pour des livres destinés aux enfants et monsieur est chercheur de jeunes talents pour une major.
Pour finir, je peux vous dire que j'étudie dans le domaine de la psychologie, option que j'ai choisie pour une raison que j'ignore, surement par curiosité dans un premier temps et j'y suis resté pour l'année à venir.

J'ai connu McGill ... Attendez qui ne connait pas McGill ? On en entend parler même de l'autre côté de l'Océan Atlantique. C'est un mythe m'a foi. Et j'ai décidé de m'y inscrire parce que ... Mes parents y sont allés, ils s'y sont même rencontrés à titre d'information, leur précieuse descendance doit plus ou moins reproduire ce schéma. De plus, je savais que j'y retrouverai certaines personnes par la même occasion.

Et finalement, j'aimerais faire ou je fais déjà partie des Devil's Advocates. Je ne suis pas un dépravé certes, mais leur mode de vie correspond assez au mien. Arriver à l'université m'a permis de mettre un terme à ma précédente vie bien rangée. Il y eut comme un déclic. Comme pas mal d'étudiants, il m'arrive de planer, de boire un verre de trop. J'me sens dans une sorte de normalité, pas besoin de me comparer à un toxico pour autant. Je me fais moins de soucis, sauf en ce qui concerne les histoires de mes potes les plus proches. Il faut bien une exception à chaque règle.

« Tout va trop vite, nouvelles technologies
Beebop, tatoo, tam-tam, COBE oh oui » Orelsan.
Elle est encore loin la belle époque de Montréal. Ouais, les choses n’ont pas commencé à l’Est du Canada. Entre 1991 et 1998, Raphaël vit chez les Anglophones en Colombie Britannique, à Vancouver si vous aimez la précision. À la maison, on parle français. À l’école, l’anglais est de rigueur. Il jongle avec les deux sans trop de problème, à croire que ce p'tit est destiné à vivre sur la côte Est du pays. Mais ceci n’est pas le détail le plus marquant de sa vie. Quand le travail de l’un de vos parents consiste à trouver de nouvelles recrues pour une grande maison de disque américaine, le quotidien et la routine ne font pas parti de vos habitudes. C’est grâce à lui qu’il s’est découvert sa première passion. La musique. Haut comme trois pommes, assis sur les genoux d’une éventuelle future star du rock, Raphaël a effleuré les cordes d’une guitare acoustique. Quelques mois plus tard, il jette un coup d’œil à une table de mixage. Toutefois, les parents ont tenu à tenir la petit éloigné de ce monde. « Garder les pieds sur Terre », voilà ce qu’ils disent. Il n’a jamais manqué de quoique ce soit, sans pour autant être pourri gâté. Bien habillé certes, mais il n’est pas une Suri Cruise, version masculine, en avance dans le temps. Québécois dans l’âme, le père Lévesque annonce un retour aux sources. Départ pour Montréal dans les semaines à venir.

« We can be a whole group of friends. A whole group of frogs; jumping into the streets; jumping into the planet; climbing up the buildings; swimming in the lakes and in the bathtubs. We would be hundreds, thousands, millions. The biggest group of friends the world has ever seen. Jumping and laughing forever. It would be great, right? » M83.
C’est dingue ce que les gosses sont mignons à cet âge là. Sept ans et ça s’emballe déjà. Il y a le blondinet qui vit dans le même quartier. Cédric. Et son adorable petite sœur, Delphine. Ces deux là n'ont pas le même âge, néanmoins ils sont sur la même longueur d'onde. Pourtant, Raphaël reste assez souvent collé au garçon. Non pas qu’il ressent le besoin d’avoir une présence masculine à ses côtés, mais il se serait presque emmouraché de la petite sœur quelques semaines après sont arrivée à Montréal et cela l'intimide comme jamais. Finalement, cela s'est passé comme si de rien n'était avec un surnom qui vole très haut, en prime. Rafiki, comme dans le Roi Lion. Ne cherchez pas des heures, lui-même n’a pas vraiment saisi la signification, il paraît que c’est un truc « affectueux », il se contente donc de cette pseudo et unique explication. Et puis les choses sont allées d’elle-même, la p'tit gars a suivi la logique des choses et est finalement devenue l complice de Delphine. Les années sont passées et toujours aussi inséparables. Grâce aux Gariépy, il a découvert toutes les bonnes choses du Québec. Entre les expressions originales et la poutine, il ne sait plus trop où donner de la tête. Sauf que les enfants finissent toujours pas grandir. Ils finissent par quitter le lycée et les histoires de princes et princesses deviennent de lointain souvenir.

« Souvent absent, j’ai la tête ailleurs. J’m’entends parler sans convictions comme si j’me voyais de l’extérieur. Toujours soixante minutes de retard au compteur. Tous les soirs j’m’égare dans la vingt cinquième heure. » Orelsan.
Raphaël n’a pas vraiment tout suivi dans les évènements. Il a remarqué que Cédric et Delphine ne s’adressent plus la parole. Roméo – leur demi frère – dans cette histoire ? Aucune idée. Il ne lui a jamais vraiment adressé la parole. Il ne dira pas que les choses ont changé dans leur amitié. Mais il n’y a plus rien « ensemble ». À ses yeux, Delphine sera toujours sa meilleure amie. Cédric, son pote d’enfance. Ils ont changé, grandi, muri. Il l’admet et heureusement qu’ils ne sont pas atteints du syndrome de Peter Pan, dans un sens. La vie sentimentale du brun est devenu un terrain miné, le genre de sujet qu’il n’est pas conseillé d’aborder avec lui. Le garçon croque littéralement la vie à pleines dents. Et si certains détails ne sont pas compatibles avec sa maladie, il ne prend pas la peine de réfléchir et continue de foncer, souvent tête baissée. Son nouveau crédo. Il sort, oui. Il profite, oui. Il est toujours capable de se goinfrer de poutine, oui. Il a toujours la tête sur les épaules, oui. Il continue de bosser parce qu’il a espoir que les choses s'amélioreront, oui. Il n’est pas un pauvre pseudo toxico écervelé. Il fait mine d’avoir un air hautain pour se protéger et tenir les inconnus à l’écart pour ne pas être une pauvre petite chose fragile et assistée. Bien qu’attiré par le stylisme, les arts graphiques et la musique, Raphaël s’est jeté dans l’inconnu en choisissant la psychologie lors de son inscription. Il est sur le point de fêter ses vingt ans dans quelques jours, puis d'entamer sa quatrième année à McGill dans quelques semaines.