PARTIE I
Il faisait particulièrement froid, ce jour-là. Un froid inhabituel, pour un mois de septembre. Les rues de la Grosse Pomme grouillaient de vie, comme chaque jour. Pourtant, le vent glacial qui soufflait sur la ville semblait avoir transi les New-Yorkais qui se pressaient dans la rue, s’engouffrant dans les magasins surchauffés et les taxis climatisés. Tous continuaient leur vie en regardant droit devant eux, insensibles à la misère pourtant visible d’un petit groupe d’immigrés assis au coin de Madison Avenue et de la 40ème rue. Quatre homme et deux femmes, ainsi qu’une jeune fille, presque une enfant. Emmitouflée dans un manteau troué et trop grand pour elle, elle grelottait. Les plis de tissu couvraient avec peine le ventre rond qu’elle avait dû supporter pendant tout le trajet depuis le Kosovo. Arrivé depuis quatre semaines aux Etats-Unis, le petit groupe cherchait désespérément à joindre l’homme qui les avait fait quitter leur pays. Partis de Pristina, la capitale, un mois auparavant, ils étaient passés sans trop de difficultés jusqu’en Grèce, d’où ils avaient pris un bateau pour les Etats-Unis. La traversée avait été rude et ils avaient frôlé la mort de peu. Mais en arrivant à New York, ils s’étaient vide rendus compte que la vie de rêve qu’on leur avait promise n’était qu’une douce utopie qu’ils ne pourraient même pas toucher du bout des doigts. Et depuis quatre semaines, ils allaient de foyer en foyer, mendiant de quoi manger pendant la journée et voyant la santé de leur plus jeune compagne se dégrader chaque jour un peu plus.
«
Depuis combien de temps est-elle enceinte ? » demanda un homme en costard qui s’agenouilla devant la jeune mère en devenir. Les Kosovars échangèrent un regard étonné puis celui qui maîtrisait le mieux l’anglais prit la parole, d’une voix peu assurée.
«
Elle avec bébé depuis environ huit mois. »
«
Où logez-vous ? » demanda-t-il en posant sa main sur la joue de la jeune fille, qui esquissa un sourire, éclairant un instant sa peau blafarde d’un éclat de vie.
«
Dans la rue » répondit le Kosovar avec un air dépité.
«
Je suis médecin et cette demoiselle a besoin de soins urgents, si elle ne veut pas perdre son enfant. Vous allez me suivre et je vais vous trouver un endroit où loger » dit l’inconnu en prenant la plus jeune dans ses bras.
Le Kosovar traduisit les paroles de l’Américain et les deux femmes se mirent à lui baiser les mains, le remerciant d’une telle gentillesse. Il les poussa gentiment, argumentant que chaque minute était importante. Il héla un taxi et demanda à ce que le petit groupe soit conduit au
21 Love Lane, Brooklyn Heights. Il expliqua aux Kosovars de demander à voir Mrs. Jemston et de lui expliquer qu’ils venaient de la part de son mari, le professeur Andrew Jemston. Le Kosovar qui parlait anglais insista pour rester avec lui et accompagner la jeune fille à l’hôpital. Une fois le taxi parti, Andrew passa un coup de fil rapide à l’hôpital où il travaillait, pour qu’on leur envoie une ambulance. Moins de cinq minutes plus tard, la sirène de l’ambulance hurlait dans le brouhaha de New York. Elle atteignit l’angle de Madison Avenue et de la 40ème à tombeaux ouverts et s’arrêta devant Andrew et son compagnon dans un atroce crissement de freins. Les ambulanciers sortirent en vitesse et, en un gracieux ballet d’ensemble, la jeune fille se retrouva allongée sur une civière entourée du Kosovar et d’Andrew, dans l’ambulance qui fonçait à vitesse grand V vers l’hôpital le plus proche. Les contraction précédant l’accouchement se déclenchèrent alors que l’ambulance pénétrait dans l’enceinte médicale. La jeune fille fut aussitôt emmenée en salle d’accouchement, tandis que Andrew s’occupait du Kosovar, qu’il fit asseoir dans son bureau, lui apportant un café et une couverture.
«
Vous êtes le père de l’enfant ? » demanda-t-il en s’appuyant contre son bureau, les bras croisés.
«
Son frère » répondit l’étranger, les yeux dans le vague. «
Le père est un… копиле »
«
Je ne comprends pas. »
«
Salaud ? » répondit l’étranger avec un air insatisfait, comme si la traduction anglaise ne comportait pas toutes les nuances de sa haine pour cet homme qui avait osé porter la main sur sa sœur.
Le médecin acquiesça, puis les deux hommes se turent. Les heures passèrent, longues. Le Kosovar s’impatientait. Andrew téléphona chez lui, pour vérifier que sa femme avait bien reçu le petit groupe d’étrangers. Elle le rassura et prit des nouvelles de la jeune fille dont elle avait entendu parler par l’une des deux femmes qui maîtrisait des rudiments d’anglais. Andrew résuma la situation puis, voyant le Kosovar trépigner, il raccrocha et se rendit en salle d’accouchement. Il trouva la pièce vide. Lorsqu’il interrogea l’équipe médicale, le gynécologue lui expliqua que la jeune mère avait donné naissance sous X et que l’enfant avait été placé avec d’autres nouveaux-nés. Bientôt, on lui trouverait un foyer ou un orphelinat. Lorsque Andrew exigea de voir l’enfant, le gynéco lui refusa l’accès aux couveuses, prétextant qu’il valait mieux qu’il ne se mêle pas de cette affaire.
Andrew quitta l’hôpital en compagnie du Kosovar, dépité. Il rentra chez lui, dîna avec sa femme et le petit groupe qu’ils venaient de recueillir. Les Kosovars restèrent une semaine chez les Jemston avant de retrouver la trace de la plus jeune. Ils disparurent de la vie du couple, qui n’eut jamais aucune nouvelle d’eux, tandis que l’enfant qui venait de naître était placée dans un orphelinat, à Brooklyn. La nationalité de la mère n’ayant pas été révélée mais l’équipe médicale ayant fort bien compris qu’elle était originaire d’Europe de l’Est, l’enfant fut baptisée Ewa et pour second prénom, Hope. L'espoir qu'un jour, cette enfant puisse avoir une belle vie. L'espoir que cette naissance difficile s'efface pour faire place à une femme forte et indépendante. L'espoir d'un futur heureux.
PARTIE II
«
Hé la Russe, t’as encore perdu ! » lança une voix d’enfant, teintée de mépris.
Le petit groupe éclata de rire. Des rires sales d’enfants malheureux et malades qui tentent par tous les moyens d’échapper à leur misérable condition. Des orphelins dans un orphelinat. Rien de moins réjouissant.
«
J’suis pas russe… » répondit la petite blonde en se renfrognant. «
Je suis née ici. »
«
Tu parles, ouais ! Si t’es d’ici, moi j’suis Humphrey Bogart ! » ricana un autre en lui jetant un regard lourd de mépris.
Le groupe d’enfants quitta la pièce, laissant la « Russe » seule. Elle se releva, défroissa sa robe et s’approcha de la fenêtre. L’orphelinat dans lequel elle était élevée depuis sept ans était propre et confortable. Mais froid et peu accueillant. Il n’était qu’un lieu de passage, en attendant de trouver un foyer apte à la recevoir. Et depuis ses quatre ans, la petite passait d’une maison à l’autre, sous prétexte que ses familles d’accueil ne s’accommodaient pas de son caractère taciturne et de son silence. Peu mentionnaient la fierté brillant dans ses yeux bleus, lorsqu’elle fixait les adultes qui tentaient de lui arracher un mot. Lorsqu’elle était de retour à l’orphelinat pour quelques jours, il n’y avait personne pour se réjouir de son retour. Seulement le sobriquet de « la Russe » pour l’accueillir, lancé par une voix méprisante dans la pénombre d’un escalier.
«
La Russe ! On te demande dans le bureau de la directrice ! » cracha un enfant en entrebâillant la porte. «
T’as encore fait des conneries ? » ricana-t-il avant de rejoindre ses copains pour jouer de mauvais tours aux plus jaunes.
L’enfant s’arracha à la contemplation de la rue et quitta la chambre. Le couloir était silencieux et vide mais dans les chambres, elle entendait les cris des plus jeunes, entrecoupés des rires des aînés. La hiérarchie à l’orphelinat était simple : la directrice, les cuisinières, les femmes de ménage puis les enfants. Et dans les enfants, les aînés dirigeaient tout. Ils avaient entre treize et quinze ans et vivaient leurs dernières années avant d’être envoyés en apprentissage dans une entreprise au fin fond du Montana ou du Wyoming, dès leurs seize ans. Ils prenaient comme lieutenants les têtes brûlées dans la tranche d’âge des dix-douze ans et régnaient en seigneurs et maîtres sur les étages, où l’administration de l’orphelinat s’aventurait rarement.
La petite frappa timidement à la porte de la directrice et attendit le « oui » pour entrer. Elle poussa le battant et ne releva la tête qu’une fois la porte fermée derrière elle et les mains enfoncées dans les poches de sa robe d’un vert délavé. Elle s’étonna de voir, assis en face de la directrice, un homme et une femme qui la regardaient avec tendresse.
«
Approche, mon enfant » fit la directrice. «
Je te présente monsieur et madame Van Beeck. Ils ont décidé de t’adopter » ajouta-t-elle.
La dernière phrase tomba, comme un couperet. L’enfant ouvrit la bouche, mais ne dit rien. Cependant, un immense sourire se dessina sur ses lèvres, illuminant son visage. La directrice en fut émue. Elle n’avait jamais vu cette enfant sourire et la voir si heureuse la conforta dans l’idée que l’adoption était la meilleure idée pour lui assurer une belle vie.
«
Quel est ton prénom ? » demanda l’homme en se levant, venant s’agenouiller à sa hauteur.
«
On m’appelle la Russe » répondit-elle en le regardant droit dans les yeux, le bleu électrique de ses prunelles allant droit au cœur de l’inconnu.
«
Je me fiche du sobriquet que tu peux avoir. Je voudrais savoir quel est ton véritable prénom. »
«
Sur son acte de naissance, il est écrit Ewa Hope Smith » dit la directrice en sortant les papiers de la petite d’une chemise brune.
«
Je ne m’appelle pas comme ça… » murmura l’enfant.
«
Comment cela ? » demanda la femme en se penchant vers elle, un sourire emprunt de tendresse sur les lèvres. «
Quel est ton prénom, ma chérie ? »
«
Je n’en ai pas… »
«
Alors nous allons t’en trouver un ! » s’exclama l’homme en lui souriant. «
Nous en parlerons ensemble et tu nous donneras ta décision finale et nous reviendrons pour corriger les registres de l’orphelinat. Je pense qu’il n’y aura aucun problème, n’est-ce pas, madame Foldridge ? » demanda-t-il en se tournant vers la directrice qui l’assura que tout cela lui convenait parfaitement. «
Eh bien je crois que tout est en ordre ! Il va être temps d’aller faire tes bagages, mon ange. Tu veux bien nous montrer ta chambre ? » ajouta-t-il en se levant, tendant sa main à la petite.
L’enfant prit sa main après un moment d’hésitation puis mena le couple à travers le dédale de couloirs de l’orphelinat jusqu’à la porte peinte en bleu derrière laquelle était la chambre qu’elle partageait avec trois autres petites filles de son âge.
«
C’est pas bien rangé » murmura-t-elle en ouvrant la porte, découvrant une petite chambre dans laquelle étaient quatre lits superposés par deux. Le plus bas sur la gauche, celui de la petite fille, était le seul dont la couverture était correctement mise. Le couple s’assit dessus, tandis qu’elle sortait son sac à dos et sa valise, la remplissant du maigre tas de vêtements rangés dans la commode grise. Alors qu’elle faisait le dernier voyage, un livre s’échappa d’un de ses pulls et tomba sur le sol. Elle s’agenouilla et le ramasse. C’était l’unique livre qu’elle possédait, acheté avec l’argent pour le pain l’année passée. Elle adorait l’histoire. Elle ouvrit la première page et le prénom du personnage principal lui sauta aux yeux. Comme une évidence. Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? C’était l’histoire d’une petite fille qui rêvait de devenir une star et qui réussit. «
Je m’appelle Rusty » dit-elle en tendant son livre au couple.
PARTIE III
La porte s’ouvrit doucement. Kurt et Serena entrèrent, le visage tendu et les traits tirés par la fatigue. Serena s’assit sur la chaise à côté du lit de sa fille et posa un regard tendre sur le visage endormi de Rusty. Il ne restait plus grand-chose de la beauté de la jeune fille. Sous les traits maigres de l’adolescente, plus aucun signe de la vie que Kurt et Serena avaient vue pétiller dans ses yeux, le jour où ils l’avaient rencontrée, à l’orphelinat. Seulement la maigreur, plus aucun sentiment. Elle ressemblait à une poupée d’enfant, emmitouflée sous les draps incolores de l’institut où elle séjournait depuis presque sept mois. Il y avait eu une petite amélioration et puis elle avait baissé les bras, passant de peu de l’état de squelette mouvant à cadavre.
«
Maman… » murmura Rusty sans ouvrir les yeux, sentant le main de sa mère adoptive sur sa joue.
«
Je suis là, mon ange » répondit Serena en levant la tête vers son mari, assis au bout du lit. Les larmes coulaient sur ses joues, mais elle savait que sa propre tristesse ne permettrait pas à sa fille de retrouver la santé. Elle devait être forte, pour Rusty.
«
Je suis désolée » fit Rusty en ouvrant les yeux. Ses parents eurent un choc en voyant ses yeux autrefois d’un bleu électrique aujourd’hui délavés et vides de toute énergie, de toute vie, de toute force. Deux prunelles d’un bleu pâle, comme si l’ombre de la mort avait volé la vie dans les yeux de la jeune fille.
«
Tu n’as pas à être désolée, Rusty » dit son père en déposant un baiser sur son front.
Une larme perla au coin de l’œil de l’adolescente de quatorze ans. Toutes les épreuves qu’elle avait faîtes subir à ses parents et à son corps la marqueraient à vie, elle le savait. A quatorze ans, elle venait de passer sept mois en hôpital psychiatrique pour anorexie. Depuis deux ans, déjà, ses parents la voyaient s’amaigrir à une vitesse inquiétante. Ils avaient consulté plusieurs médecins, forcé Rusty à manger mais, inexorablement, leur fille s’était enfermée dans une spirale d’autodestruction et impossible pour Serena et Kurt de l’en tirer. Et ils se retrouvaient tous les trois, dans cette petite chambre de l’institut, à prier que Rusty survive et connaisse encore de beaux jours avant de s’éteindre.
«
Promets-nous de te battre, Rusty » murmura Serena en se penchant vers le visage de sa fille. «
Jure-nous que tu reviendras à la maison et que tu vivras encore avec nous de nombreuses et belles années » ajouta-t-elle en pleurant silencieusement, posant la main de Rusty sur sa propre joue.
«
Jure-le, ma chérie » répéta Kurt en posant un regard d’une profonde tendresse sur le visage maigre et décharné de l’adolescente.
«
Je le jure » répondit Rusty en ravalant un sanglot. Pour son père, pour sa mère, pour tout ce qu’ils avaient fait pour elle, pour sa sœur aînée et pour toutes les belles expériences qu’elle avait encore à vivre, Rusty allait survivre. Elle se jura silencieusement de se battre contre vents et marées pour pouvoir sortir de l’hôpital et vivre normalement, à nouveau.
PARTIE IV
Wellington, 10 septembre 2009
Maman, papa, Sophie,
si vous saviez comme la Nouvelle-Zélande est magnifique ! J’aimerais tellement que vous veniez m’y rejoindre, je vous ferais découvrir tous les endroits splendides où Paahoka m’a emmenée ! Il connaît toute l’île comme sa poche ! Un exploit, quand on pense que l’île est tout de même très grande ! Bien entendu, rien comparé aux Etats-Unis. Mais je m’y plais tant ! M’envoyer faire mes deux premières années d’étude à l’université Victoria de Wellington était une excellente idée ! Mais j’ai tellement hâte d’intégrer McGill… Vous m’en parlez tant que j’ai l’impression de connaître le campus par cœur ! Merci Sophie !
Vous me manquez tellement… Je n’ai malheureusement pas suffisamment d’argent pour rentrer pour Thanksgiving, donc je le fêterai avec la famille de Paahoka, en pensant très fort à vous trois, à vous geler le derrière à Chicago ! Notre belle maison me manque, même si je suis parvenue à trouver un très chouette appartement ici, à Wellington. Paahoka a emménagé avec moi et nous nous partageons les frais. Il me presse d’ailleurs de vous annoncer la grande nouvelle ! Il m’a demandée en mariage dans le jardin botanique, en face de l’université. C’était très romantique et j’ai dis oui !! Nous n’avons pas fixé de date de mariage pour le moment, nous sommes simplement fiancés !
J’ai la sensation d’avoir tellement changé, pendant ces dernières années. Je me revois encore dans cette affreuse chambre de l’institut, où j’ai passé presque un an et demi de ma vie. Je me revois encore perdue, désorientée, détruite par ma maladie. Et aujourd’hui, je n’échangerai ma vie contre rien au monde. Les années qui sont passées, ma sortie de l’institut, mon lycée à Bloemfontein, en Afrique du Sud et puis ces deux années à Wellington, tous ces voyages et ces opportunités que vous m’avez offertes m’ont permis de devenir la personne forte et indépendante que je suis aujourd’hui. Et pour cela, je vous remercie de tout cœur.
J’ai décidé de rechercher ma mère biologique. Ne le prenez surtout pas mal ! Je vous aime tous les deux et vous êtes mes parents. Mais j’ai besoin de savoir d’où je viens. Quand j’étais enfant, on m’appelait la « Russe ». Mais je ne suis pas russe. Et je veux savoir de quelle nationalité était ma mère. Si vous ne souhaitez pas en parler, je ne vous tiendrai pas au courant de l’avancée de mes recherches. Mais je préfère vous prévenir que l’été prochain, Paahoka et moi allons en Europe, pendant trois mois. Il va m’aider à retrouver sa trace.
Je vous embrasse tous les trois, vous me manquez !
Rusty
PARTIE V
2 septembre 2012
M’man, p’pa, Sophie,
ça y est! Je suis installée à McGill : j’ai trouvé un studio à partager avec une colocataire et je suis enfin installée ! Le studio n’est pas très grand mais j’y suis à mon aise. Je suis tellement heureuse de revenir à McGill ! Les deux années qui viennent de passer étaient mémorables et il me tarde de repartir pour dix mois de cours entre ces murs que je chéris tant !
Je me suis fais un tatouage, en allant passer les vacances chez Paahoka :
Aotearoa, autour du poignet droit. C’est Nouvelle Zélande, en maori. Ainsi, c’est comme si il était toujours avec moi. Même si il me manque…
Je n’ai pas beaucoup de temps, alors je clos vite cette lettre ! Une nouvelle année commence et je suis impatiente de reprendre les cours !
Je vous aime,
Rusty