Mon nom de famille, c'est Riverson
Et je me nomme Nora Jennifer
Même si parfois, vous entendrez un ou deux malins s'amuser à m’appeler Jiji, Jinx, Riv'

Si vous voulez tout savoir, j'ai 23 ans (26 avril 1989)
D'un point de vue physique, je fais 1m75 et 55 kilos
Je suis passionné(e) par la danse, l'équitation, la nature, les animaux, le cinéma, le sport et les activités de plein air en général. Mais d'un autre côté, je dois avouer que j'ai une peur bleue des araignées et de perdre la famille qui me reste.
Je suis célibataire.
J'ai également 3 frères. Quant à mes parents, c'est compliqué et je déteste en parler. Ma mère s'est barrée quand j'étais petite, chose que j'ai très mal prit. Je la déteste ! Je ne veux plus jamais la voir ! Elle n'avait pas le droit de nous abandonner comme ça ! Mon père, lui il est resté. Lui il s'est démené pour élever ses gosses malgré les problèmes et les difficultés. Lui il se tue à la tache pour offrir un avenir à ses enfants. Mon père, c'est lui le véritable héros. Je l'adore ! Même si il m'engueule souvent parce que j'en fais qu'à ma tête ou que je me bats avec mes frères.
Pour finir, je peux vous dire que j'étudie dans le domaine de la Psychologie, option que j'ai choisie avec bonheur puisque je souhaite devenir criminologue. Et pour ça rien de mieux que de savoir ce qui se passe dans la tête des gens.

J'ai connu McGill ... par le biais de ma famille, de ma meilleure amie et des recherches que j'ai pu faire dessus. Bref tout concordait parfaitement.

Et finalement, je fais déjà partie des McGill's Students. A la base les Sirens m'ont recruté. Je suis pas laide, j'ai beaucoup de caractère et je suis vraiment douée comme cheerleader ! Mais au final le coté "bitchy" de la confrérie m'a vite donné envie de vomir. Alors je les ai envoyé péter à leur manière et depuis c'est l'amour fou !

When she was just a girl
Daddy speaking

« Je crois que c’est Nora qui en a le plus souffert. Vous comprenez quand ma femme nous a quitté, c’est sa maman qui est partie. C’est la seule fille. Je veux dire… On a trois garçons, alors Nora… ben sa maman c’était sa seule image féminine. Elle adorait faire des trucs avec Christie. Aller à la danse, faire les boutiques… Et puis… elle s’est retrouvée toute seule. Et comment expliquer à une petite fille de onze ans que sa maman ne reviendra jamais. Pas parce qu’elle est morte, mais juste parce que… piouf, elle est partie, qu’elle ne veut plus nous voir, plus être une mère… tout ça parce que son papa a merdé… »

« Vous vous sentez responsable ? »

« Oui. Oui bien sur ! Je… Après l’accident. Après que j’ai… tué ce môme… j’ai totalement sombré. Christie a essayé de m’aider mais… je crois que personne ne pouvait m’aider. Ça été une véritable descente aux enfers. La responsabilité, la colère, l’alcool, l’exclusion. Sans parlé du regard des autres… Ma femme en souffrait. Plus que les enfants je crois. Et puis quand un jour je suis rentré dans un arbre avec mon fils Shawn, tout ça parce que j’étais trop alcoolisé pour conduire… je crois que ça en été trop pour Christie. Alors elle est partie. »

« Mais vous vous en êtes sorti au final non ? Vous êtes là. »

« Oui ! Oui c’est sur. Mais je crois qu’arriver à un moment il a bien fallut trouver une solution. Avec l’accord des enfants on a décidé de déménager. Tout quitter pour se rapprocher de ma sœur et son mari, au Canada. Il est Québécois. Ça n’a pas été facile pour eux, mais… J’ai des enfants de rêve. Bon ce n’est pas facile tous les jours hein ! Mais les avoir… c’est ce qui m’a aidé. Trouver un nouveau job, une nouvelle maison, se reconstruire une vie. Je ne bois plus depuis des années… Les enfants aussi ça leur a fait du bien. Ils ont retrouvé leur joie de vivre. Et que ça se chamaille, que ça se bagarre. Le plus marrant dans tout ça c’est que je crois que la plus terrible c’est Nora. Après le départ de sa mère, elle a exulté sa colère sur ses frères, sur les autres. C’est une enfant turbulente. Mais je crois qu’en grandissant avec trois frères on ne peut être que turbulent non ? Elle frappe comme un vrai mec. Je compte même plus le nombre de fois où le principal m’a appelé parce que ma fille se battait. Mais le pire c’est que c’est une élève formidable. Douée, studieuse, attentive elle… elle se laisse juste pas marcher sur les pieds et… réagit comme un garçon. A coté de ça, elle veut faire comme moi. Flic ! Mais au FBI ! Elle veut devenir criminologue. C’est aussi la meilleure pompom girl que j’ai jamais vu ! Elle faisait beaucoup de danse avant… avant que sa mère… mais elle a arrêté du jour au lendemain. Mais je suis content qu’elle soit cheerleader, ça prouve qu’elle n’a pas complètement tourné la page, qu’elle oublie pas qui d’où elle vient… »


She expecting the world
Camps de vacances

« Riverson !!! Dans mon bureau ! Tout de suite ! »
Je soupire et pince les lèvres, puis me lève de ma chaise et me dirige vers le directeur. Toute la salle a les yeux rivés sur moi. J’entends d’ici les murmures sur mon passage, les commentaires. La table des sportifs à deux balles me jette un regard assassin. Ah ! C’est donc ça…. Lentement je suis le directeur jusqu’à son bureau et m’assois gentiment dans le fauteuil. Le directeur s’assoit à son bureau soupire puis me regarde fixement. Bizarrement je n’ai que d’yeux pour le chêne que je vois à travers de la fenêtre.
« Scier les pieds ?! Sérieusement Nora ? Tu sais que tu aurais pu le blesser gravement… »
« Oh ça va ! Y a le lac juste en dessous ! »
« Ce n’est pas une raison ! Dans sa chute il aurait pu se faire mal ! »
« Mais il ne cesse d’emm… d’embêter tout le monde ! De pousser les filles à l’eau ! »
« C’est dangereux ce que tu as fais Nora, très dangereux ! »
« Ce n’est qu’un banc ! Et lui il se prend tellement pour plus fort que… »

Le directeur tape soudainement du poing sur le bureau. Il se prend la tête dans les mains et soupire longuement. Pour le coup, j’ai peur d’être allée trop loin. Pas tellement pour Taylor, je m’en fiche de lui. Il n’a eu que ce qu’il méritait. Mais je crains que mon père soit prévenu. J’ai peur de le décevoir… encore… Alors le dirlo reprend.

« Ça fait trois ans que tu viens dans ce camps de vacances Nora, et ça fait trois ans que c’est la guerre avec ce garçon. Alors… après mure réflexion, je viens de décider de la sanction la plus appropriée. »
J’ouvre la bouche pour protester, pour me défendre. Je ne suis pas la seule en tord ! Mais il me coupe. « JE ! sais, que tu n’es pas coupable à 100%. Dans une guerrilla, c’est les deux partis qui sont en causes. C’est pourquoi je veux que Taylor et toi fassiez équipe pour la course d’orientation de dimanche. » Mon cœur s’arrête. J’ouvre grand les yeux. Suis sous le choc. Je m’attendais à tout sauf à ça. Je sens la satisfaction du directeur devant ma tête. Je me lève, proteste, c’est l’enfer !

« Non !!! Non jamais !!! Jamais !!! Je préfère… être virée ! Appelez mon père, virez moi ! Enfermez moi avec les petits je sais pas ! Tout, n’importe quoi ! Mais pas faire équipe avec ce… ce débile ! Non !!! Plutôt mourir ! »

Le directeur se lève à son tour.

« Non. Ma position ne changera pas. J’ai déjà prévenu monsieur Taylor. Il te faudra user de patience et de courage Riverson. Et j’attends de vous que vous trouviez un terrain d’entente pour mener cette course jusqu’à la fin. En attendant, rejoins tes camarades et fais-toi à l’idée que tu va devoir faire équipe avec ton pire ennemi. C’est ça la vie… »

Celle là de vie. J’aurais réellement préféré mourir !

In the night the stormy night away she'd fly
Il y a deux semaines

J'ouvre la porte du vestiaire la rage au ventre, et une terrible envie de meurtre. Avec colère je jette mes pompoms sur le sol et m'assois sur le banc. Ma meilleure amie me regarde avec étonnement puis prend un air sur lequel on lit parfaitement la compassion. Elle n'ose même pas me demander si ça va ou pas, il est clair que ça ne va pas. Le résultat de... ?

« Tu sais ce qu’ils se sont amusés à faire ? Tu sais à quoi des mecs de plus de 24 ans s’amusent à faire ?! »
Doucement je retire mes baskets pour laisser apparaitre mes pieds… Mes chaussettes trouées laissant les orteils à l’air libre. Sur mes deux pieds.

« Et ils ont fait ça sur TOUTES mes chaussettes ! TOUTES !! Non mais ils ont quel age !!! Et tout ça parce que j’ai osé utiliser le sèche cheveu alors qu’ils étaient tous en train de jouer à des jeux débiles sur la console !!! JE VAIS LES TUER !!!! »

C’est un bonheur que de vivre avec que des hommes. C’est un bonheur que d’être la seule fille. Je dois avouer que je leur tire mon chapeau mais…
« Ils ne perdent rien pour attendre ! »

Quelques minutes plus tard et après une loooooooongue conversation avec ma meilleure amie, je me suis enfin calmée. Je sors du vestiaire pour rejoindre mes camarades cheerleaders. J’ai droit à quelques sifflements de la part d’imbéciles qui n’ont pas encore compris qu’il fallait pas m’emmerder. Là-dessus je me retourne et leur adresse un geste équivoque accompagné d’un sourire charmeur. J’entends des rires, souris à ma moitié sans qui la vie serait bien morne, puis une voix off annonce le début du match. J’aime ce moment. Ce moment où un frisson glacial parcourt l’assistance, où les joueurs entrent en piste. C’est comme revenir à des instincts primaires. L’odeur et le gout du sang. On est tous là pour gagner, pour aller loin, pour battre l’adversaire. J’entends le coach gueuler ses premiers ordres, je regarde les joueurs sautiller sur place. J’entends un cri et sourit. Pas mieux que la fille du coach pour hurler de la sorte. Je me positionne, attend le signal, et la danse commence. Ce n’est pas une simple danse. C’est une danse de guerre. Et la guerre ça me connait ! J’ai un sale caractère, et je l’assume !