Mon nom de famille, c'est Gariépy
Et je me nomme Cédric Olivier
Même si parfois, vous entendrez un ou deux malins s'amuser à m’appeler 'Dric ou Dick.

Si vous voulez tout savoir, j'ai 22 Ans (09/06/1990)
D'un point de vue physique, je devrais connaître ma taille et mon poids mais ça fait un bail que je suis pas allé voir mon médecin.
Je suis passionné(e) par le sport, la politique, et ma petite amie. Mais d'un autre côté, je dois avouer que j'ai une peur bleue du saut de l'ange.
Je suis actuellement en couple avec la belle Miss Prévost.
J'ai également 2 frères et soeurs. Quant à mes parents, ils n'ont pas toujours eu une relation facile : lorsqu'ils s'étaient mis ensemble pour la première fois, mon père n'était pas très fidèle, et a fini par rendre une autre femme enceinte. Maintenant, les choses vont "mieux" entre eux, bien que je sois certain que son infidélité ait cicatrisée ma mère à vie. Pour ma part, j'en ai toujours voulu à mon père pour ses choix douteux, ainsi que pour le fait qu'il ait essayé de me forcer à suivre son parcours scolaire et professionel. J'ai toujours été plus clément avec ma mère, qui n'avait vraiment pas mérité ce qu'il lui avait fait. Mais je les aime tous deux : ce sont mes parents, après tout.
Pour finir, je peux vous dire que j'étudie dans le domaine de l'Éducation Physique, option que j'ai choisie. Ça me correspond et j'y suis plutôt doué, alors autant l'exploiter, non ?

J'ai connu McGill ... Je ne me rappelle même plus de comment je l'ai connue ! Il faut dire qu'à Montréal, elle est assez renommée ! Néanmoins, ça fait des années que j'ai envie de venir ici ; j'ai donc fini par me décider. Et j'ai décidé de m'y inscrire parce que ... l'université me plaisait et que le domaine d'études supérieures qui m'intéressait s'y trouvait.

Et finalement, j'aimerais faire ou je fais déjà partie des Soaring Doves. Avant, j'étais vraiment un con ... Je faisais aussi partie des Mighty Appollos. Mais depuis, j'ai ouvert les yeux, et j'ai compris où ma place se trouvait réellement.

Je n'aime pas parler de mon passé. Non pas que ce soit trop douloureux. Non pas que ça me soit difficile. Je me demande juste où l'utilité d'en parler se cache. On a une vie. On fait avec. On prend tout ce qu'il y a dedans, le mal, le bien, les tragédies, les comédies ... Malgré ce que l'on veut croire, l'on est pas maitres de notre destin. Non. En réalité, le destin est maitre de nous.

Ce que nous sommes est une chose bien plus subtile. Bien plus subtile, et pourtant, bien plus importante. Car en effet, si notre destin ne nous appartient pas, ceux des personnes autour de nous nous appartiennent. Chaque mot, chaque geste et chaque pensée contribue à la vie des autres. Sans eux, nous ne sommes rien. Mais sans nous, eux ne sont rien non plus. Je n'ai pas été maitre de mon destin, mais Samantha Prévost l'a été. C'est elle qui m'a aidé à voir la vérité. C'est elle qui m'a aidé à ouvrir les yeux, à voir la vie telle qu'elle l'était et à voir que la bonne chose à faire ne sera pas systématiquement la plus facile. Elle m'a appris ce qu'était la vie du côté de ceux qui voulaient aider, malgré mon scepticisme. Elle a enduré, elle a persévéré, malgré mes taquineries les plus déplaisantes et les passes que je lui faisais à intervales réguliers ... Et malgré les rumeurs assez désagréables que nous avions suscitées auprès de nos entourages respectifs quant à la nature de notre relation - rumeurs qui, en partie, étaient véridiques - elle a continué à me fréquenter. Elle devait être l'une des premières à voir ce qu'il y avait de plus à l'intérieur de moi. C'est sans aucun doute celle qui m'a appris que je pouvais être plus que je n'étais déjà. Que je pouvais aider, et améliorer les vies de certains. Et lorsque finalement, je l'avais compris, je m'étais décidé à commencer par la sienne.

Je n'oublierais jamais notre premier baiser.

On regardait un match de hockey en live, entre deux universités dont la notre ... Un match assez important, d'ailleurs. Un match qui pouvait changer beaucoup de choses à McGill. Je l'avais invitée, et elle avait accepté de m'accompagner. Aurait-elle dû le faire ? Je pense qu'elle a bien fait de le faire, oui. Cela peut paraître niaiseux, vu comme ça, mais je capotais vraiment ce jour là. Pour tout vous dire ... J'étais don bein sous son charme, et ce, depuis quelques temps déjà. Le match s'est terminé. McGill a gagné. Tout le monde criait ; la foule était déchaînée, de notre côté. Cris de joies, calins et caresses nous entouraient. Je riais, et elle aussi. Puis, nos regards se sont croisés ; nos yeux rivés dans ceux de l'autre. Et je l'ai embrassée. Je me rappelle encore à quel point mon coeur battait vite, ou encore, combien le temps avait eu l'air de s'être arrêté. Notre premier baiser.

Je croyais que ça voulait dire que l'on était ensemble, à ce moment là ... Qu'elle m'avait été promise. Mais mes amis avaient eux aussi eu leur influence sur mon destin. Ils se sont moqués de moi. Ils m'ont charrié, humilié. Comme si ça ne durerait jamais. Et lorsqu'ils parlaient d'elle, ils lui manquaient de respect aussi. C'était mal. C'était malsain. Je ne pouvais pas ... Je savais que ça ne pourrait pas durer, pas avec ces imbéciles qui essayaient de me faire croire qu'ils me connaissaient mieux que je me connaissais moi. Et juste comme ça, c'était fini. Samantha et moi, c'était fini.

Mais je ne le voulais pas. Je le voyais bien, ce Soaring Doves qui lui tournait autour comme un lion tournant autour de sa lionne préférée. Je le voyais venir, avec ses sourires en coin, ses caresses et ses mots doux à son oreille ... Et c'est finalement sous la neige que je compris mon erreur. Quittant les Mighty Appollos, je me dirigeai vers Samantha, bien décidé à reconquérir le coeur de ma bien-aimée, et, ça avait marché. Peu de temps après, j'ai réussi à intégrer, moi aussi, les Soaring Doves, avec l'aide de Samantha, malgré la méfiance et la réticence perpétuelle de nombreux d'entre eux quant à mon appartenance parmi leurs rangs. Je croyais avoir pris ma vie en main, en la quittant, pour ensuite revenir. Mais je vois aujourd'hui à quel point j'avais tort : en réalité, c'était la sienne, que j'avais prise en main. Comment ? En lui promettant un monde meilleur, empli de bonheur et de sécurité, tant qu'elle serait à mes côtés.

Car en effet, si notre destin ne nous appartient pas, ceux des personnes autour de nous nous appartiennent. Chaque mot, chaque geste et chaque pensée contribue à la vie des autres. Sans eux, nous ne sommes rien. Mais sans nous, eux ne sont rien non plus.

C'est ainsi que moi, Cédric Olivier Gariépy, j'ai appris à voir la vie. C'est ainsi que j'ai compris que Samantha était une des nombreuses raisons de vivre qui m'appartenaient, ainsi que la belle famille dont j'avais été dôté à ma naissance. Et si ma soeur a à présent sombré dans un des recoins les plus profonds et les plus sombres de son être, il est en moi le devoir de l'en ressortir. Samantha a réussi à changer ma vie. Et à présent, j'ai décidé de changer celle de ma soeur. Cela risque de prendre du temps, en effet, mais c'est du temps que je n'ai pas peur de perdre si cela voudrait dire qu'elle pourrait un jour aller mieux, et que notre relation serait un jour ce qu'elle était auparavant.

C'est ainsi que je vois les choses, et c'est ce qui me permet de dormir la nuit.