Mon nom de famille, c'est Kingsley
Et je me nomme Arya Jane
Même si parfois, vous entendrez un ou deux malins s'amuser à m’appeler Free Hug ou Rya(de)

Si vous voulez tout savoir, j'ai 22 ans (14 Février 1990 )
D'un point de vue physique, je fais 1m56 et 50kg.
Je suis passionné(e) par l'astronomie, le volley ball et la musique Mais d'un autre côté, je dois avouer que j'ai une peur bleue des araignées, du noir et de la mort.
Je suis Célibataire mais amoureuse depuis mes 5 ans.
J'ai également aucun frères ni sœurs. Quant à mes parents, je ne les déteste pas. Je ne suis pas quelqu'un de rancunier, en général. Je dis bien en général. Ne croyez pas que mes parents sont des gens affreux, méchant et me battant toute ma jeunesse, loin de là, ils ont toujours été à mes petits soins, à s'inquiéter dés que quelques choses m'arrivaient. Petite, je leur en voulais car je n'avais ni frère ni sœur, je me suis sentie terriblement seule mais ils ont gentiment attendus que je les pardonne. Ce sont des bonnes personnes, ils m'ont poussés à faire les études que je voulais mais voilà, ils se sont trop inquiétés. L'été de mes 18 ans, je suis partie dans un camp d'ados passionnés de musique et je devais passer une semaine merveilleuse. J'aurais du, soirée trop arrosé, trafic de cannabis, je tombe dans les pommes, et je découvre le lendemain matin un cadavre à notre campement. Effrayé, mes parents m'ont fait suivre un psychologue et bêtement, je leur en veux. Les psy ont détruits ma vie : ils me font voir des choses que je ne veux pas.
Pour finir, je peux vous dire que j'étudie dans le domaine de Musique (composition, je chante trop mal) option que j'ai choisie car la musique me permet de m'évader.

J'ai connu McGill ... de façon assez simple. Tout le monde en parle quand il faut choisir une université, alors bien sur, j'ai entendue parler de cet endroit. Et j'ai décidé de m'y inscrire parce que ... le cadre universitaire me plaisait bien, et qu'une autre personne s'y inscrivait.

Et finalement, je fais déjà partie des Soaring Doves. J'ai toujours appartenu à ce groupe, je ne sais pas vraiment pourquoi, peut-être l'ambiance et comment les gens sont traités me donne l'impression d'être dans une seconde maison.

La normalité n'est pas un défaut, enfin, je pense, j'espère même. Oubliez tout ces héros de bande dessiné, ces passionnés dans leur cause, qu'on ne peut qu'admirer, ces grandes personnes aux études impressionnantes. Je n'ai rien exceptionnel, pas d'héros de guerre dans la famille ou de tueur en série, je suis tout ce qu'il n'a de plus commun. Des gens comme moi, on en trouve à tous les coins de rues, c'est loin d'être dur de me remplacer. Mais avouons le, sans gens aussi peu intéressant, vous ne le seriez plus autant à nos yeux. J'imagine le futur de façon moyenne, se marier, avoir un ou deux gosses, s'installer dans une maison mitoyenne en banlieue, avoir un boulot moyen mais fixe et vivre ainsi, avec une vie aussi commune que n'importe où. Je n'ai pas de rêve de gloire et je sais que je n'en n'ai pas la prétention; je ne me plains pas, je ne me dévalorise pas, je regarde la vie comme elle, nue et vraie.

Je ne suis pas québécoise, mais je le suis devenue avec le temps, j'ai su m'adapter aux changements et je ne me plains peu. Pour tout vous dire, j'ai en quelques sortes la double nationalité, je suis née en Angleterre, dans la ville Bath -oui, vous lisez bien, ma ville de naissance est un bain- mais n'y aillant passé que cinq ans de ma vie, je ne me sens aussi anglaise qu'un vieux québecois avec un t shirt sur lequel il serait écrit "I love the queen". Je ne dénigre pas mes origines, j'ai juste l'impression de n'avoir été là bas que de passage. L'histoire du pourquoi je ne suis pas entièrement anglaise ou entièrement québécoise se résume à cela : mon père est anglais, ma mère ne l'est pas, fous amoureux, ils décident au bout de cinq ans de revenir dans le pays natal de ma mère, point à la ligne.

C'est ainsi que je me retrouvais dans un nouveau pays sans savoir pourquoi mais que grâce à l'incroyable adaptation que mes parents m'ont fournis à la naissance, réussie assez rapidement à me faire un amis. Pour tout dire, il habitait à un pâté de maison et je me trouvais à déterrer des fleurs dans mon jardin quand il est arrivé. Précisions qu'à l'époque, j'étais particulièrement timide, mon Français plutôt approximatif et ma tendance à pleurer pour un rien très élevé. Mais ce petit garçon blond m'a regardé dans le blanc des yeux, et avant que je m'enfuis, s'était mis à déterrer les fleurs avec moi. Autant dire que j'avais pris cela pour une agression personnelle, comment ce petit inconnu avec sa tête ronde comme un ballon (oui mais on peut se le dire, moi aussi ma tête était ronde) osait arracher les fleurs de mon jardin ? Mais il m'a dit son nom, Cédric, et me parla tranquillement, et malgré le faite que je ne comprenais que la moitié que ce qu'il disait, je l'écoutais tranquillement.

A six ans, je ne savais toujours pas faire de vélo; pour tout dire, cette chose à deux roues me foutaient une frousse pas possible mais il restait que j'étais la risée à mon école. Tout le monde roulait déjà sans les roulettes, et se vantaient avec leur vélo rose et bleu. Mais moi j'étais bien trop timide, tous ces Québecois me faisaient peur, je ne progressais que très peu en Français et mes parents s'inquiétaient. Un soir d'été, je m'approchais le plus discrètement possible du garage de notre maison, et je fis une approche pas à pas, tel un prédateur vers le vélo à roulette neuf auquel je n'avais jamais touché. Prenant le guidon de mes petites mains tremblantes, je sortis sur l'allée pour piéton et, décidé, enfourcha la bête et dans la précipitation, tenta de pédaler en vain. Ce qui devait arriver arriva, et je m'écroulais sur le sol. Ce serait mentir que j'ai affronté cette humiliation avec bravoure; je me suis mis à pleurer comme une madeleine, plus en rage avec moi même que par douleur. Un rire dans mon dos capta mon attention mais n'arrêta pas de pleurer des chaudes larmes pour autant. Quelques secondes plus tard, il y avait un Cédric mort de rire en face de moi et ce fut une humiliation encore plus grande que j'aurais pu croire. Lui qui maniait si bien son vélo se moquait de moi, la petite voisine un peu gauche. Contre toute attente, il me releva et me fit un bref câlin. Ce contact soudain me fit arrêter toutes larmes et je pus deviner que c'était le but car il s'écarta bien vite pour me montrer du doigt le vélo. Trois jours après, je pédalais dans la rue (avec les roulettes quand même, faut pas exagérer) avec lui.

11 ans et ce matin c'est ma rentrée dans mon nouveau collège. Pour tout dire, j'étais fine folle, déjà d'inquiétude mais aussi d'excitation face à un nouveau départ qui s'offrait à moi; combattant de plus en plus ma timidité, je commençais à être une jeune fille qui s'assumait, qui se passionnait pour le volley et qui tentait d'oublier sa timidité dans le tiroir de sa commode le matin en se levant. Mon nouveau cartable qui sentait encore le cuir neuf dans ma main, j'attendais impatiemment devant la porte de mon voisin. Je ne me souviens même plus s'il était bien coiffé ce matin mais je n'avais pas pu m'empêcher de glousser en le voyant sortir, comme emballée par ce nouveau projet qui allait me faire passer au stade supérieur dans l'échelle de l'enfance. Enfourchant son nouveau vélo - d'un magnifique gris métallique si je m'en souviens exactement - il me laissa une place sur le siège et nous voilà parti en direction de l'établissement, innocent et soul de bonheur et de cette liberté qui s'offrait à nous. "J'espère que nous serons dans la même classe Cédric" lui avais-je soufflé sur le trajet ce jour là. Et c'était sincère, j'avais fait tellement de progrès en Français grâce à lui et il fallait avouer que mon cœur de petit enfant avait commencé à battre pour lui depuis le jour où à l'école primaire, on avait jouer au jeu action vérité et que j'avais du répondre à la question si j'aimais quelqu'un.

Le collège et le lycée se sont passé plutôt normalement, même si j'étais plus souvent celle qui restait collé à Cédric, je passa rapidement du stade de la timide au clown qui connaissait tout le monde. Mes notes étant moyenne, je passait les trois quart de mon temps à jongler entre volley ball et musique, mes deux, il faut l'avouer, plus grande passion. N'oublions pas au milieu de tous cela, les changements de l'adolescence et tous les jours, ce petit cœur qui bat un peu plus pour mon ami d'enfance. Je ne sais toujours pas pourquoi, mais je lui ai jamais dit que je l'aimais, naïvement, je pensais qu'il me dirait non et que cela ruinerait notre amitié, et je ne voulais absolument pas le perdre.

L'année de mes dix huit ans, mes parents ont eu l'immense idée de me payer une semaine de camp de pratique de musique en plein air, en gros, on passait nos journées à jouer tout et n'importe quoi, on faisait la fête et on dort sous des tentes. Ce n'est pas le genre de camp qui était très surveillé, voir pas du tout, de tel sorte que le soir, on se retrouvait avec des litres d'alcool a faire des paris aussi stupides les uns que les autres. Je suis une fille sage en générale, mais je sais aussi faire la fête; de sorte que de peur de passer pour la rabas joie, quand on me présenta du cannabis, je ne pus faire qu'en prendre, la quantité minimum possible. La drogue eut un effet étrange sur moi, je ne me souviens de rien si ce n'est que le lendemain matin, j'étais couché sur le sol, dans les bras de quelqu'un que je ne connaissais pas beaucoup. Je me souviens qu'il jouait de la guitare et que le premier jour, on s'était fait un duo de guitare et que nos notes s'étaient accordés sans vraiment le vouloir assez naturellement et que lorsque nous avions finit, nous avions été applaudit par tous les gens aux alentours. Je me souvenais qu'il avait un talent fou, mais je me souvenais aussi que ce matin, en me réveillant, il était raide mort à côté de moi. La froideur de son corps, et sa bouche sèche mi ouverte qui touchait ma joue me hante encore la nuit. Autant dire, que ça refroidit. J'ai du consulter des tonnes de psychologue après cela, mais j'ai depuis une peur chronique de la mort qui s'est accentué alors qu'elle était déjà présente avant. La moindre chose me fait peur. La première chose que je fus en rentrant fut de prendre Cédric dans mes bras et de respirer son odeur de vivant, il n'a jamais compris pourquoi j'avais fait ça et je ne lui ai jamais expliqué ce qui s'était passé non plus.

Voilà que mon histoire à McGill commence, avec son lot de nouvelle aventure, l'éloignement de Cédric, le brisement d'un morceau de mon cœur à chaque fois qu'il sortait avec une nouvelle fille mais malgré cela je ne lui ai jamais dit ce que je ressentais vraiment. Depuis qu'il est avec Samantha, il ne reste à mon cœur qu'un tout petit bout, qui persévère, mais qui sait bien au fond de lui même qu'il faudrait qu'il décroche.