Il faisait chaud, très chaud. La température devait être supérieure à 35° minimum, mais après tout nous étions en été, c'était logique. Le soleil tapait, étant juste au-dessus du campus, il était midi. Je me hâtais, j'avais faim. Je m'étais levée vers dix heures ce matin, j'étais assez fatiguée, car j'avais effectué des révisions pour la rentrée. Oui, j'étais une élève studieuse et travailleuse, je ne pouvais pas admettre l'échec scolaire et ce depuis que j'étais une enfant. Mes parents m'avaient élevé ainsi, je ne pouvais pas remettre en cause toute mon éducation. Et puis... tout le monde à ses défauts après tout. Comme le disais ma grand-mère : Personne n'est parfait Bonnie, même toi ! Elle me répétait cette phrase à chaque fois que je rapportais une note inférieure à 16 et que je pestais contre le professeur de la matière en question. Je savais bien que je n'étais pas parfaite, au contraire. Après m'être levé, j'avais été faire un petit jogging pour perdre un peu de calories et être en bonne santé. J'ai fait des exercices physiques toutes la matinée, donc je peux vous affirmer que sa creuse l'appétit, j'avais une faim de loup.

Quelques minutes auparavant, j'avais envoyé un message à Moreen, afin qu'elle me rejoigne à la cafétéria. Toutes deux, nous étions très bonnes amies, depuis la fois où nous nous étions rencontrées en camps de vacances. Cela ne nous empêchait pas d'être de redoutables rivales, l'une voulait toujours être meilleure que l'autre et vis-versa. La compétition et l'esprit de rivalité qui s'étaient installés entre nous, nous avez énormément rapprochés. La cafétéria n'était plus très loin, centaine de mètres devant moi. Lorsque je fus arrivée, j'entrais. Une odeur de frites flottait dans l'air. Je regardais autour de moi : Moreen n'avais pas encore pointé le bout de son nez. Je décidais de m'installer à une table près d'une fenêtre pour pouvoir jeter de petits coups d'oeil lorsque mon amie arriverait. J'attendais pour passer commande. Puis lorsque je vis une petite tête blonde entrer dans la cafétéria, je lui fis un signe de la main. Elle me rejoint d'une démarche rythmée. « Tiens, te voilà miss. » Un sourire s'affichait sur mon visage. Elle prit place en face de moi et on commença à discuter. « Que vas-tu prendre ? Choisis ce que tu veux, c'est moi qui paye ! » Cela faisait un bout de temps que je n'avais pas pris le déjeuner avec Moreen, c'est pour ça que je lui offrais ce repas. J'avais tellement de choses à lui raconter et je pense qu'elle devait aussi avoir pas mal de choses à dire.